Qu’est-ce que le narrateur cherche à transmettre ? À qui ? Pour quoi ? Comment raconter cette histoire-là ? Peut-on « tout écrire », ou faut-il faire des choix, et selon quels critères ? Est-il judicieux de choisir certains passages de la vie ? Et que fait-on de la « vérité » dans tout ça ?

On peut dire qu'il y a autant de motivations que de narrateurs.
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Pour transmettre et léguer.

La transmission à ses enfants et petits-enfants est la plus belle et la plus généreuse des justifications, comme une sorte de mode d'emploi. Chaque vie est unique, elle mérite bien un livre. Il n'y a pas de petite ou de grande vie : une vie paisible peut infiniment séduire par l'envie qu'elle donne de retrouver des bonheurs simples...

Chacun porte en lui même secrètement le vœu de laisser une trace aux générations futures. Il n'y a rien de vaniteux dans cette démarche. Au contraire, c'est une belle intention ! Quel héritage extraordinaire pour les enfants et les petits-enfants qui découvrent réellement qui sont leurs parents ou leurs grands-parents ! Vos enfants veulent tout savoir de vous car ils vous aiment ! Ils attendent votre récit. Peut-être n'ont-ils jamais osé vous le dire ?

Par ailleurs, tout un chacun est acteur de la société dans laquelle il vit et son témoignage devient alors une source de connaissances sur son époque.

Un récit pour soi ?

Raconter sa vie, c'est une tentative pour mieux comprendre qui on est. Pour cela, il faut retrouver le chemin par lequel on est passé, les expériences qui ont forgées notre identité, notre histoire.

Raconter sa vie, c'est faire le point, se ressourcer, explorer le passé enfoui dans sa mémoire, revivre des souvenirs d’enfance, ou des étapes marquantes et mémorables d’une vie.

Raconter sa vie, c'est faire un retour sur soi, sourire de ses nostalgies, c'est aussi exalter un parfum d'anecdotes, des images et des sonorités oubliées, des moments de joie.


Et il y a mille et une autres raisons encore d'écrire le roman de sa vie !

Catherine Mans